Présentation « langue et sexisme »
Arguments et solutions contre la masculinisation de la langue française.
Cette présentation a été pensée pour guider un atelier sur le sexisme dans la langue française.
- Comment se débrouille-t-on avec les aspects sexistes de notre propre langue ?
- Pourquoi, comment, avec qui modifier notre façon d’écrire et de parler pour aller vers une société plus égalitaire et plus juste ?
- Un atelier interactif pour partager et se questionner.
Le document PDF est téléchargeable ici (version actuelle : celle du 20 mars 2025). Il référence quelques ressources à utiliser pour aller plus loin.
Ce support n’est pas vraiment autosuffisant ni fait pour être déroulé tel quel : des explications orales sont nécessaires ainsi qu’une facilitation pour des discussions faisant émerger les questions et pratiques des personnes qui participent.
Résumé :
- La langue française qui nous sert à lire, écrire, penser, discuter, décider, agir… est le résultat d’une construction, en partie naturelle et en partie artificielle.
- La partie artificielle de cette construction historique a, en partie aussi, été l’œuvre d’une politique masculiniste continue au cours des siècles, visant à retirer du pouvoir aux femmes dans la société.
- L’évolution du français a été en partie artificielle ; pourquoi ne pas continuer ?
- Aujourd’hui (depuis quelques dizaines d’années), des approches sont promues pour démasculiniser le français, y désinvisibiliser le féminin, avec des formes de langages inclusifs, dont la réhabilitation de règles interdites par les grammairiens du XVIIe au XXe siècles.
- Au-delà, la catégorisation du français en sexes pour les personnes
est remise en cause avec des approches d’épicénisation. C’est-à-dire que
pour échapper à la fois, pour les personnes, au masculin générique comme
« neutre » et à la nécessité de catégoriser en genres, pourquoi ne pas
tenter une généralisation de la notion d’épicène ?
- épicéniser le français pour un troisième « genre » grammatical, qui ne soit plus « basé sur le sexe » des personnes, un « hors-genre » ;
- à utiliser, soit
- pour désigner ce qui est féminin et masculin,
- ou ce qu’on ne sait pas être féminin ou masculin,
- ou ce qu’on ne veut pas indiquer comme étant féminin ou masculin,
- ou ce qui n’est ni féminin ni masculin.
L’objectif est de faire société différemment, en échappant notamment aux catégorisations, qui entrainent toujours une hiérarchisation. Et cette réflexion peut être prolongée avec une approche intersectionnelle des oppressions systémiques.